Le challenge de l’économie verte est une réalité. Et après avoir viré Batho, le Gouvernement commence à réfléchir sérieusement à l’investissement du futur, notamment dédié à ce que l’on appelle la transition énergétique. Le premier ministre précisait notamment que : "S'agissant des investissements d'avenir, la moitié sera consacrée à des investissements directs ou indirects pour la transition écologique, dont un plan sans précédent d'économies d'énergie et d'efficacité énergétique et de rénovation thermique", a-t-il déclaré devant l'Assemblée nationale. Mais qu’est ce que l’on appelle la Transition énergétique ? La notion de transition énergétique désigne le passage du système énergétique actuel utilisant des ressources non renouvelables vers un bouquet énergétique basé principalement sur des ressources renouvelables ; ceci ne sera possible que par le développement de solutions de remplacement des combustibles fossiles et des matières radioactives (uranium, plutonium), qui sont des ressources limitées et non renouvelables (à l'échelle humaine). La transition énergétique prévoit leur remplacement progressif par des sources d'énergies renouvelables pour la quasi-totalité des activités humaines (transports, industries, éclairage, chauffage, etc.). La « transition énergétique » implique une transition comportementale et sociotechnique, et une modification radicale de la politique énergétique : en passant d'une politique orientée par la demande à une politique déterminée par l'offre, et d'une production centralisée à une production décentralisée. Le but est d'éviter la surproduction et les consommations superflues pour au contraire parvenir à des économies d'énergie et à une plus grande efficacité énergétique. Cette approche notamment issue de l'Öko-Institut, d'abord décriée, tend à s'imposer dans les politiques énergétiques. Une version plus douce de cette transition existe qui se fixe comme objectif la réduction de la part des énergies productrices de gaz à effet de serre sans renoncer à l’énergie nucléaire, considérant que le dérèglement climatique sur lequel alerte le GIEC est une priorité. Cela reste néanmoins plus qu’un challenge commercial, un réel challenge de société.