samedi 17 septembre 2016

Viva Mexico

Samedi dernier, mon épouse et moi sommes revenus d'un voyage de groupe au Mexique. Même avec le recul, j'ai encore du mal à croire que nous ayons pu entreprendre un tel voyage. Il faut dire que durant des années, j'ai critiqué sans vergogne le voyage de groupe, persuadé que la seule manière de découvrir une destination était d'y aller par soi-même. Mais je dois me ramollir, car je me suis quand même laissé convaincre d'y participer. Et à ma grande surprise, c'était très différent de l'idée que je m'en étais faite : c'était bien mieux ! Ce qui m'a tout d'abord frappé, c'est le fait de se libérer complètement des problèmes logistiques. C'est un vrai plus qui change tout. Imaginez. On n'a plus à chercher à l'avance ses hébergements, et à croiser les doigts en espérant que ça corresponde bien aux annonces en ligne. Qui plus est, en cas de problème, on n'est pas seuls face à des gens qui ne parlent pas votre langue (et cela nous aurait été bien utile sur certaines destinations que nous avons faites !). Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié durant ce voyage, c'est l'efficacité globale de l'organisation, qui est soucieuse d'optimiser au mieux les découvertes. Du coup, on ne perd plus son temps à se demander ce qu'on va faire. L'emploi du temps est établi par quelqu'un qui connaît le coin, ce qui permet de profiter des sites incontournables du pays. Cette efficacité de tous les instants peut ne pas plaire à tout le monde, mais cela permet de voir beaucoup plus de choses qu'en voyageant de son côté. Mais le meilleur, en fin de compte, c'est quand même les rencontres qu'on y fait : nous avons voyagé en très bonne compagnie, avec des personnes qui étaient plutôt sociables, et cela a fortement contribué à créer une atmosphère festive et conviviale tout du long. En tout cas, si vous avez toujours freiné comme moi des quatre fers pour faire voyage de groupe, je ne peux que vous recommander de vérifier vous-même : vous pourriez avoir une sacrée surprise. D'ailleurs, voilà le site de l'agence par laquelle mon épouse et moi avons déniché notre voyage au Mexique, suivez le lien pour plus d’informations.


mardi 16 août 2016

Plus de plastique que de poissons dans les océans

Un tiers des déchets plastiques finissent dans la nature. Notamment dans les océans où ils forment un «septième continent» qui devrait croître dans des proportions inquiétantes. En 2050 il y aura plus de plastique dans l’océan que de poissons. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude du Forum économique mondial et de la fondation Ellen McArthur, qui note que depuis la moitié du siècle dernier l’utilisation du plastique a été multipliée par 20 fois et «est amené à doubler encore dans les vingt prochaines années». Selon ce rapport, la production mondiale de plastique a explosé depuis 1964, passant de 15 millions de tonnes, à 311 millions en 2014. Une quantité tellement importante qu’elle échappe pour beaucoup aux systèmes de collectes: environ 32% des déchets d’emballages en plastiques finissent ainsi dans la nature soulignent les chercheurs. Dans les océans ces détritus s’agglutinent au gré des courants formant de gigantesques îles de déchets, au point qu’elles sont parfois appelées «septième continent». L’étude souligne qu’environ 150 millions de tonnes de plastiques flotteraient dans les océans aujourd’hui. En l’état actuel des choses les experts prédisent que les océans devraient contenir une tonne de plastique pour trois tonnes de poisson en 2025 et plus de plastique que de poissons en 2050. «Même si d’importants efforts étaient faits pour réduire le flot de plastique dans les océans, le volume de déchets se stabiliserait plutôt qu’il ne déclinerait», fait remarquer l’étude. Elle se fonde sur des analyses et des recherches effectuées par des dizaines de scientifiques et d’experts de «l’économie du plastique». Elle a été réalisée avec le soutien de plusieurs entreprises, dont Dow Chemicals, l’un des géants de l’industrie chimique, mais aussi Unilever ou Ikea.

Les cadeaux fiscaux du Nigeria

Le pays le plus peuplé d'Afrique a accordé un cadeau fiscal de 3,3 milliards de dollars à trois entreprises gazières européennes, selon un rapport de Peuples Solidaires - ActionAid France. Une somme qui fait cruellement défaut à la population, dont 60% vit avec moins d'un dollar par jour. Au Nigeria, Total a bénéficié d’un cadeau fiscal de 977 millions sur douze ans, entre 1999 et 2012, pointe la fédération Peuples solidaires-ActionAid France. Dans un rapport intitulé «Fuite de revenus» et publié mardi, l’ONG révèle ainsi qu’en tout, le pays le plus peuplé d’Afrique — et septième pays le plus peuplé au monde — a perdu 3,3 milliards de dollars de revenus en raison d’allégements fiscaux offerts à trois entreprises gazières européennes : la française Total, l’italienne ENI (677 millions de dollars d’exemptions) et l’anglo-néerlandaise Shell (1,66 milliard). Ces trois multinationales, engagées dans le consortium gazier NLNG (Nigeria Liquefied Natural Gas), ont bénéficié d’une loi exceptionnelle votée en 1990. Si ces 3,3 milliards ne représentent qu’un peu plus de 4% des bénéfices net mondiaux déclarés par ces trois entreprises en 2013, ils auraient pu «énormément aider le Nigeria», souligne le rapport établi à partir d’une recherche menée par Somo (Centre de recherches sur les entreprises multinationales, basé aux Pays-Bas). En effet, «ces 3,3 milliards de dollars sont indispensables dans un pays où 110 millions de personnes — soit plus de 60% de la population — vivent dans une extrême pauvreté et où plus de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable», indique celui-ci. Et de donner un ordre de grandeur : 3,3 milliards, c’est bien plus que le budget de 2,4 milliards de dollars alloué par le gouvernement nigérian à l’éducation en 2015 et c’est pile trois fois le budget alloué par le pays à la santé la même année. Or, au Nigeria, 11 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Et près de 15 enfants sur 100 meurent avant d’atteindre l’âge de 5 ans, ce qui en fait un des plus forts taux de mortalité infantile au monde. Pourtant, le pays est riche : le Nigeria est la plus grande économie d’Afrique, le plus grand producteur de pétrole du continent, dont il possède aussi les plus importantes réserves de gaz naturel. Las, comme c’est souvent le cas dans beaucoup de pays en voie de développement, l’immense partie de la population ne profite pas de la manne des ressources naturelles locales. Celles-ci sont souvent accaparées, ou plutôt pillées, par des multinationales. Lesquelles, souligne le rapport, n’auraient même pas besoin de cadeaux fiscaux pour y dégager de juteux profits : dans ce cas précis, au Nigeria, «l’investissement des entreprises aurait quand même été extrêmement rentable». «Nous avons contacté les entreprises en septembre dernier, nous leur avons transmis les informations sur nos recherches et leur avons posé plusieurs questions pour affiner notre analyse de la situation», raconte à Libération Lison Rehbinder, chargée de mission Justice fiscale à Peuples solidaires-ActionAid France. «Total nous a contactés par téléphone puis a répondu par un mail bref à une seule de nos questions. Le représentant de Total a insisté sur la nécessité des incitations fiscales de ce type pour investir. Notre rapport montre au contraire que l’entreprise aurait été largement rentable en bénéficiant seulement de l’incitation fiscale "classique" de cinq ans destinée à tous les nouveaux investisseurs, et n’avait donc pas besoin pas de cet allégement exceptionnel.» Selon le rapport de l’ONG, ces entreprises sont les seules à bénéficier d’un cadre législatif créé spécialement pour elles au Nigeria, à savoir cette loi de 1990 qui accorde un congé fiscal pendant dix ans. «Nous ne connaissons pas les conditions de création de cette loi, et nous appelons donc le gouvernement nigérian à enquêter sur le processus ayant mené à sa création, et à en rendre les résultats publics», ajoute Lison Rehbinder. D’autant qu’au Nigeria, un nouveau projet de texte modifiant la loi de 2004 relative à l’impôt sur le revenu des entreprises a été proposé, qui «permettrait à encore plus d’entreprises de bénéficier d’un congé fiscal de dix ans» dans ce pays, s’alarme le rapport. Rien de bien nouveau ou d’original sous le soleil, ceci dit. «Ce congé fiscal exceptionnel n’est qu’un exemple parmi d’autres de conditions fiscales avantageuses offertes aux entreprises multinationales dans les pays en développement», déplore Lison Rehbinder. Dans un précédent rapport, ActionAid a calculé que les pays en développement perdent en moyenne 138 milliards de dollars par an en incitations fiscales offertes aux entreprises. Et le FMI estime que ces pays perdent 200 milliards par an à cause des pratiques d’évasion fiscale.

mercredi 11 mai 2016

Promenade à Fez


Le marché de la drogue explose en France

Le cannabis génère un chiffre d'affaires estimé à une valeur moyenne de 1 117 millions d'euros. Selon une étude de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (Inhesj), le marché illicite des stupéfiants a représenté deux milliards trois cent mille euros en 2010. Avec un chiffre d'affaires en hausse dans tous les secteurs (cannabis, cocaïne, héroïne et drogues de synthèse). Deux milliards trois cent mille euros. C'est la dernière estimation, arrêtée à l'année 2010, du marché illicite des stupéfiants réalisée par l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (Inhesj). À lui seul, le cannabis génère un chiffre d'affaires estimé à une valeur moyenne de 1 117 millions d'euros - soit une augmentation de 33 % entre 2005 et 2010. Le volume moyen de transactions, 154 tonnes en 2010, reste stable, la hausse du chiffre d'affaires étant dû à l'augmentation du prix du cannabis. Un produit par ailleurs plus chargé en substance active pour une même quantité standard de cannabis. Le marché de la cocaïne a progressé, passant d'un chiffre d'affaires de 488 millions en 2005 (pour 8,3 tonnes consommées) à 902 millions d'euros (pour 15 tonnes consommées). Le prix de détail de la cocaïne a quasiment été divisé par trois entre 1990 et le milieu des années 2000, passant de 150 euros le gramme à 60 euros, voire moins en fonction du lieu de vente et de la qualité du produit. L'héroïne confirme quant à elle «son retour», selon les chercheurs. Son marché est estimé entre 204 et 329 millions d'euros en 2010 pour des quantités consommées entre 5,1 et 8,2 tonnes. L'étude dresse enfin une es