jeudi 6 décembre 2012

DSK, fascination et argent

DSK peut-il payer 6 millions de dollars ? C’est la grande question que je me pose par ce que s’il le peut, j’aimerais savoir comment un élu – il fut élu – a pu amasser une telle somme d’argent. La presse précise que DSK devrait emprunter une telle somme, et notamment à Anne Sinclair – on frise la déconne ou la blague belge. Néanmoins, comment va-t-il faire ? Les revenus de l’ancien directeur du Fonds monétaire international ont considérablement chuté en dix-huit mois. S’il a repris ses activités de conseil ces derniers mois et tente de se reconvertir en expert de la crise économique mondiale (à Pékin, Kiev ou Marrakech), l’ancien ministre peut difficilement faire face seul au règlement de l’affaire du Sofitel. Anne Sinclair, qu a déjà déboursé des sommes vertigineuses — estimées entre 1,4 million de dollars (hors frais d’avocats, rien que pour la résidence de TriBeCa à New York et les frais de procédure) et 10 millions de dollars — jouera-t-elle les épouses dévouées au point de renflouer un mari qu’elle a quitté ? Je reste stupéfait du système de justice, certes à l’américaine, qui permet de ne pas trop engorger les tribunaux, mais quand on est innocent, pourquoi payer ? D’ailleurs, c’est DSK lui-même qui, lors de son passage sur TF1, avait expliqué qu’il ne paierait pas un centimes à la femme de chambre car il n’avait rien à se reprocher. Visiblement il a changé d’avis. Faut dire qu’il a eu le temps de se rendre compte de ce qu’est la prison américaine et nul doute qu’il n’ait envie de ne plus y retourner. Dernier dérapage, voici qu'il pose en compagnie de trois jeunes femmes blondes, dans une photographie qui a fait le tour des réseaux sociaux. Une photographie prise samedi dernier dans une célèbre boîte de nuit parisienne, "Le Matignon" – cela ne s'invente pas –, au cours d'une soirée "Sex on the Beach". Une soirée, qui plus est, organisée par une marque d'alcool. Non seulement la marque a pris la photo, mais elle l'héberge sur son compte Facebook et l'a envoyée à toute la presse, tout en se défendant – on est prié de ne pas rire – d'avoir voulu faire un coup marketing. C'est presque trop. Qu'une marque d'alcool se permette d'utiliser l'image d'un homme politique en boîte de nuit pour faire sa promotion... Voilà qui en dit long sur la banalisation de l'image des hommes politiques en général, et sur l'image de DSK en particulier. A lire aussi sur le Nouvel Obs.


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