vendredi 4 avril 2014

Diner dehors


Voyage dans l'espace-temps

Voila un voyage insolite et plutôt intelligent. En effet, je viens de découvrir un site qui permet de voyager dans le temps, mais aussi dans l’espace-temps. Il s’agit de voyager sur les lieux et dans le temps des grandes inventions du monde. Ainsi c’est une manière intelligente de voyager et de découvrir des cultures, mais aussi une histoire qui a été décisive pour la construction du monde. Par exemple, voyager au temps de l’invention du palan. La poulie simple permet de lever aisément une charge en modifiant la direction de la force exercée. En accrochant la corde à un point fixe et en la faisant passer par une deuxième poulie, à laquelle la charge est accrochée, le système obtenu permet de diviser l'effort initial par deux, et donc de manipuler des masses plus lourdes: c'est le palan. En ajoutant encore des poulies selon le même principe, on multiplie d'autant la force appliquée. Ainsi, avec trois poulies, l'effort a fournir est divisé par quatre. Au milieu du me siècle av. J.-C., le mathématicien et ingénieur Archimède (287-212 av. J.-C.) eut l'idée de placer plusieurs poulies sur le même axe, formant ce qu'on appelle aujourd'hui un moufle. Le principe demeurait le même, mais la manipulation était bien plus aisée qu'avec des poulies séparées. Une corde unique attachée à un point fixe est passée tour a tour dans les gorges des poulies des deux moufles. Chaque longueur de corde entre deux poulies se nomme le brin. Plus les brins sont nombreux, plus le palan démultiplie l'effort. Selon l'historien Plutarque, le premier à mentionner le palan, Archimède utilisa sa nouvelle invention pour remorquer seul un vaisseau de guerre. Depuis, le moufle et les brins sont devenus un outil essentiel pour hisser et déplacer les lourdes charges. Ils font aujourd'hui partie de l'équipement des grues, des ponts roulants, des engins de levage utilisés pour la construction, des véhicules terrestres et des navires. En navigation de plaisance, ils permettent aux marins de manœuvrer seuls des voiles d'une surface impressionnante. A découvrir sur le site Voyage insolite.

Premier couac au Gouvernement

Et cela commence. Je me demandais combien de temps cela allait duré, mais le premier couac commence dès maintenant. Et il vient, bien sur, de Ségolène Royal. En effet, l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot n'y est pas allé de main morte pour critiquer la proposition de Ségolène Royal de «remettre à plat» l'écotaxe. «Supprimer la taxe poids lourds au moment où on a besoin d'énormément de projet de transport collectif, au moment où on a tellement besoin, pour éviter les pics de pollution, pour protéger notre santé, pour favoriser le transport de million de Français, c'est totalement absurde», a-t-il assuré. «J'espère que c'est Ségolène Royal qui, avec sa franchise habituelle, est allée trop loin. Si c'est la ligne politique de ce gouvernement, ce sera une catastrophe. Pas pour les écologistes, pour les Français.» Jeudi, c'était l'ex-secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Pascal Durand qui regrettait les propos de la toute nouvelle ministre de l'Écologie: «C'est extrêmement dommage, notamment pour le financement des transports ferroviaires». «Si c'est un abandon qui ne dit pas son nom, c'est un milliard d'euros qui manquent pour les transports dans toute la France» a réagi de son côté François de Rugy, le co-président du groupe EELV à l'Assemblée nationale. Qui s'est aussi exprimé sur Twitter, en qualifiant d'«étrange» la déclaration de Ségolène Royal. La mesure, suspendue sine die par le gouvernement fin octobre sous la pression de manifestations hostiles en Bretagne, devait s'appliquer le 1er janvier 2014. L'écotaxe, qui vise à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes afin de financer notamment des infrastructures de transport durable, ne séduit pas la nouvelle ministre qui s'est dit contre une "écologie punitive". La Fondation Hulot a exprimé son mécontentement via un communiqué. Elle "s'inquiète de cette première prise de position qui va à l'encontre du principe pollueur-payeur". Bref, on voit que rien ne va plus déjà, au gouvernement. Vivement la suite des réjouissances. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet je vous renvois vers Google News.

A la mode des tripes de Caen

J’aime manger. C’est pour apprendre à mieux manger et éviter de gaspiller, que je me suis mis à suivre des cours de cuisine. Et récemment, je me suis même mis à suivre un cours de cuisine sur les tripes. Je me suis dit que quitte à moins gaspiller, autant faire du recyclage. Pour cela, les tripes à la mode de Caen sont ce qu’il y a de meilleur. Les plus avisés des gourmets attribuent le goût des Normands pour les tripes à Guillaume le Conquérant, dont on dit qu'il les appréciait énormément. L’apparition de la célèbre recette de Caen remonte au XVIC siècle, et l'on tient pour absolument certain que ce plat à base d'abats de ruminants était à l'époque particulièrement apprécié des marchands. Ils le préparaient tôt le matin, après avoir installé leur étal sur l'un des nombreux marchés de Normandie, et le laissaient cuire toute la journée au-dessus d'un petit brasier. Une fois qu'ils avaient remballés leurs marchandises, le plat, qui était largement cuit, leur apportait un réconfort appréciable. Une cuisson à feu doux de plusieurs heures est l'un des secrets de la préparation des tripes à la mode de Caen. L’autre est la qualité et la diversité des abats utilisés. Ils doivent provenir exclusivement de ruminants, et de préférence de boeuf. Un mélange de panses, d'estomacs de veaux, de bonnets et de feuillets accompagnés d'un pied de veau peuvent être une bonne base. Les estomacs doivent être soigneusement nettoyés avant d'être découpés en morceaux de 5 cm. En Normandie, ce plat est préparé dans une casserole à feu spécifique, la tripière. Un en tapisse le fond de quartiers de pommes reinettes, que l'on recouvre d'une couche épaisse d'oignons finement coupés, suivie d'une couche plus mince de blancs de poireaux coupés en rondelles. Le légume le plus important est la carotte, que l'on met coupée ou entière. Un recouvre ensuite le tout de viande, que l'on assaisonne avec du sel, du poivre fraîchement moulu et un mélange de trois épices contenant des clous de girofle, de la cannelle et de la noix de muscade dans des proportions précises. Et il ne faut pas oublier l'ail et le bouquet garni. Après i avoir recouvert l'ensemble d'une mince couche de graisse de rognons de boeuf, on verse un bon litre de cidre et la quantité d'eau nécessaire pour recouvrir la viande. Ensuite, on ferme hermétiquement le couvercle à l'aide d'un boudin de pâte, avant de mettre le plat une dizaine d'heures dans un four de boulanger. Les véritables connaisseurs préconisent un temps de cuisson d'au moins douze heures. Il faut ensuite clarifier et dégraisser le bouillon, avant de servir les tripes dans un plat, avec beaucoup de cidre. Pour ceux qui trouveront la cuisson trop longue, ils pourront bien sûr acheter des tripes à la mode de Caen dans une charcuterie, une triperie, une boucherie, ou en commander dans un restaurant, ce qui leur permettra de constater que les tripes peuvent être un plat étonnamment raffiné. Forcément on se régale ensuite. Si cela vous intéresse, je vous laisse une bonne adresse (suivez le lien) pour effectuer un bon cours de cuisine.