L’hébergement marchand en Espagne est dominé par l’hôtellerie qui concentre
56% des lits disponibles contre 17% en France. En Espagne, les grandes entreprises
hôtelières se sont naturellement développées dans les régions les plus touristiques :
Baléares et Catalogne. Les entreprises espagnoles hôtelières se caractérisent comme
ayant une structure de propriété très concentrée et familiale. Les tour-opérateurs étrangers ont joué un rôle prédominant dans le
développement de l’hôtellerie au début des années 1970. Les principales destinations
touristiques ont vu le jour sous l’influence des tour-opérateurs anglais et allemands qui
recherchaient des destinations « soleil » à proposer à leurs clientèles des pays du Nord
de l’Europe.
Les tour-opérateurs ont réalisés un travail de promotion directe des hébergements sur
différentes destinations. Leurs participation se faisaient à travers :
• Des investissements directs dans la construction d’hôtels et le développement
de chaînes en propre ou en partenariat avec un acteur local (Iberostar et RIU).
• Des prêts aux entreprises espagnoles pour la construction d’hôtels. Des contrats
d’exclusivité étaient signés entre les tour-opérateurs et les entreprises espagnoles
pour une durée de 5 à 6 ans sur la totalité ou la majorité des places disponibles. Le
tour-opérateur mettait à disposition les investissements qui étaient ensuite déduits
des factures.
La présence des tour-opérateurs permettait de diminuer les risques liés à la forte
saisonnalité.
Aujourd’hui, les tour-opérateurs européens sont encore implantés en Espagne. Ainsi, le
groupe allemand TUI AG, dont le siège social est à Hanovre, compte des participations
dans les groupes hôteliers espagnols RIU, Grupotel, Robinson Club, Gran Resorts
Hotels (à travers sa filiale Thomson), Nordotel et Renthotel.
Le groupe anglais Thomas Cook Group PLC détient des participations dans les groupes
espagnols Aldiana Fuerteventura (40%), Iberostar, Creativ Hotels et Hotels 10 (à travers
la participation à hauteur de 25% de Esmeralda 10 - source: Séminaire Espagne).
lundi 26 janvier 2015
La pollution qui coûte cher
Le géant américain des télécoms AT&T pourrait écoper d’une amende record de 52 millions de dollars (43 millions d’euros) pour avoir illégalement mis au rebut des tonnes de déchets électroniques dans des décharges publiques de Californie.
La justice américaine reproche à AT&T de s’être consciemment débarrassé pendant 9 ans de millions de déchets électroniques - routeurs, répartiteurs de câbles, etc. ainsi que des piles et des batteries - dans des décharges publiques qui n’étaient pas prévues à cet effet.
Cette pratique a entraîné une grave pollution des sols et des nappes phréatiques proches des décharges, notamment par des métaux lourds (plomb, cadnium, mercure, etc.) particulièrement toxiques pour la faune (dont les êtres humains font partie) et la flore. En effet, les décharges traditionnelles ne sont pas étanches. A l’inverse, les sites d’enfouissement sont spécialement conçus de façon à limiter les transferts de pollution entre le sol du site et les nappes phréatiques.
La proposition d’accord amiable est assortie d’une obligation de mise aux normes des sites incriminés et d’un investissement de 28 millions de dollars pour que ces sites deviennent des modèles de gestion des déchets électroniques.
Le plus effarant dans cette histoire, c’est que les faits ne sont pas produits dans les années 50 mais entre 2005 et 2014. L’entreprise et ses responsables étaient donc parfaitement conscients d’enfreindre la loi et de mettre en danger l’environnement et la santé de citoyen(ne)s américain(ne)s. Mais cette pratique leur a permis de réaliser des économies !
En France, la situation n’est pas tellement meilleure. Même si aucun scandale majeur n’a éclaté dans ce domaine, la plupart des grandes entreprises privées et publiques, tous secteurs confondus, ont encore bien du mal à savoir combien elles produisent de déchets d’équipements électriques et électroniques chaque année et comment et par qui ils sont retraités.
Gageons que l’exemple d’AT&T poussent les grandes organisations, au niveau mondial, à progresser dans ce domaine en 2015 !
Et encore une grève...
Il pourrait bien ne pas y voir beaucoup de courrier dans les boîtes à lettres de Gourdon et des environs les 28 et 29 janvier. La CGT FAPT 46 (Fédération des activités postales et de télécommunications) a en effet déposé un préavis de grève sur le site de Gourdon pour ces deux jours. Un appel auquel s’est joint hier un autre syndicat SUD PTT pour les mêmes raisons.
En cause, la dégradation des conditions de service des facteurs : «Nous manquons de moyens sur le site de Gourdon, annonce Virginie Long, l’une des secrétaires départementales de la CGT FAPT 46. Les départs à la retraite n’ont pas été remplacés, les mutations non plus et nos collègues ont de grandes difficultés à prendre leurs congés».
Autre sujet de discorde avec la direction de La Poste, la question de la sécabilité. En clair, la demande de la direction aux facteurs disponibles d’assurer une partie de la tournée d’un collègue absent pour un ou plusieurs jours. «Nous ne sommes pas contre, assure Virginie Long. Le seul problème, c’est que nous ne voulons plus le faire bénévolement, souvent trois jours de suite. Il faut que cette surcharge de travail soit payée. Nous avons évalué à 1 500 heures supplémentaires non rémunérées en un an et demi, effectuées par les facteurs de Gourdon, dans ce cadre.»
La CGT FAPT envisage d’ailleurs de porter l’affaire devant le tribunal administratif. «Du fait de ces conditions de travail, le service public n’est pas assuré comme il le devrait au détriment des usagers», regrette Serge Dondrille, le secrétaire départemental de la CGT FAPT 46.
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