Durant un meeting qui a eu lieu à Reykjavik en Islande vendredi dernier, je me suis retrouvé à table avec un participant qui défendait l'idée selon laquelle il fallait taxer encore davantage les riches. Même si je ne l'ai pas (trop) montré, son point de vue m'a vraiment assommé tant il était réducteur et en dehors des réalités. Parce que s'il y a une chose que j'ai pu voir, c'est que les impôts et les aides aux revenus ont une face sombre : ils pèsent négativement sur la détermination à travailler et à produire de la richesse. Et pire encore, ce constat vaut aussi bien pour le riche que pour le pauvre. Parce qu'en toute logique, un désir excessif d’égalité met à mal le potentiel de croissance d'une économie. Plus la répartition de la richesse se fait systématique et insistantes, moins il y a, de fait, de richesses à attribuer. D'une certaine manière, le fait de prendre la pelle à gâteau et de dire son envie de scinder le gâteau le fait déjà rapetisser ! Si survient alors un ralentissement économique, l'individu qui s'obstine à mettre l’accent sur la redistribution mord la main qui le nourrit. En étant trop imposés, les hommes les plus travailleurs sont en effet découragés de concourir à la richesse. Et en étant systématiquement entretenus, les habitants les moins créatifs sont également moins encouragés à contribuer au confort de tous ! Et je suis prêt à parier que ce problème sera dans peu d'années fort délicat à résoudre. Je ne sais si on optera pour plus de croissance (en tempérant ce désir d’égalité) ou pour une répartition à tire-larigot (quitte à saper les fondements de la richesse), mais je crains que la démagogie dont font preuve les politiques ne nous conduisent à la deuxième option. Ne vous méprenez pas, ces constatations ne sont en aucune façon une ode à l'inégalité. Une trop forte inégalité n’est résolument pas souhaitable. Dans un monde rongé par les inégalités, la disparité entre les privilégiés et les plus modestes conduit fatalement à la violence. Mais je maintiens qu'une exigence excessive d’égalité mine aussi la capacité de croissance, et est donc tout autant à éviter. Malheureusement, ce meeting à Reykjavik m'a montré que les discours démagogiques, pour creux qu'ils soient, avaient encore de beaux jours devant eux. Et si vous souhaitez participer au prochain colloque, allez sur le site de l’agence séminaire en Islande pour vous inscrire – suivez le lien.
vendredi 13 novembre 2015
La Grèce va t'elle se transformer ?
Pour obtenir un troisième plan d'aide, Alexis Tsipras a soumis jeudi à ses créanciers "de nouvelles propositions concrètes". Ces réformes très attendues seront examinées dimanche lors d’un nouveau sommet des dirigeants européens.
Il a tenu parole. Conformément aux attentes de la zone euro, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a soumis jeudi 9 juillet les détails d’un nouveau plan de réformes à ses créanciers, condition nécessaire mais pas forcément suffisante à l’obtention d’un troisième plan d’aide européen.
"Les nouvelles propositions grecques ont été reçues par le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, il est important que les institutions les prennent en compte dans leur évaluation", a indiqué ce porte-parole, Michel Reijns, sur son compte Twitter.
Ces réformes seront examinées samedi par les créanciers d’Athènes et rediscutées dimanche lors d’une nouvelle réunion des 28 chefs d’État et de gouvernement européens. Mais si ce plan de la dernière chance n’est pas jugé satisfaisant par l’Europe, une sortie de la Grèce de l’UE, "grexit", serait probable.
La Grèce s'était engagée cette semaine à des réformes sur la fiscalité et les retraites en échange d'un prêt sur trois ans du Mécanisme de stabilité européen (MES), fonds d’urgence de la zone euro.
Pour l’heure, les Grecs apprennent à vivre avec peu d'argent liquide. La fermeture des banques grecques, qui dure déjà depuis huit jours ouvrables, est prolongée jusqu’à lundi 13 juillet. Néanmoins, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de continuer à alimenter le secteur bancaire grec, afin d’éviter son effondrement.
Pirate informatique
Les pirates qui se sont introduits dans une base de données de fonctionnaires américains ont dérobé les informations d'environ 21,5 millions de personnes, y compris des épouses ou des enfants d'employés, a annoncé jeudi le gouvernement.
Parmi les personnes affectées, 19,7 millions sont des employés qui avaient subi une vérification de leurs antécédents pour accéder à un poste dans l'administration. Leurs éventuels antécédents judiciaires, mais également des informations sur leur état de santé, leurs finances ou leur famille font partie des éléments piratés.
Le gouvernement américain précise qu'il s'agit d'un incident «distinct mais lié» à celui, révélé début juin, touchant les données de quatre millions d'employés fédéraux. Plusieurs médias américains avaient alors montré la Chine du doigt, Pékin dénonçant de son côté des allégations «irresponsables et sans fondement».
Selon Michael Daniel, coordinateur pour la cybersécurité au sein du Conseil de sécurité nationale (NSC), «l'enquête sur l'attribution de cette attaque est en cours».
«Nous ne souhaitons pas nous exprimer sur ce point (...) mais le fait que nous ne donnions aucune information publiquement ne veut pas dire que nous ne prenons pas des mesures», a-t-il expliqué lors d'une conférence téléphonique.
Andy Ozment, haut responsable responsable au sein du ministère de la Sécurité intérieure, a cependant précisé que les attaques venaient «du même acteur qui évolue entre différents réseaux».
Katherine Archuleta, directrice de l'OPM, a précisé que 3,6 millions de personnes étaient concernées par les deux incidents, le nombre total de personnes affectées s'élevant donc à 22,1 millions.
Toute personne ayant été soumise à une vérification de ses antécédents à partir de l'an 2000 a «très probablement» été touchée par ce piratage, souligne l'Office of Personnel Management (OPM) dans un communiqué.
L'agence gouvernementale ajoute cependant qu'elle ne dispose «d'aucune information à ce stade» permettant d'affirmer que ces informations ont été disséminées ou utilisées à des fins frauduleuses.
Le piratage informatique envenime depuis longtemps les relations diplomatiques entre Washington et Pékin.
Fin juin, lors d'une rencontre à Washington avec de hauts responsables chinois, le secrétaire d'État américain John Kerry s'est dit «profondément préoccupé par les questions de cybersécurité», évoquant en particulier des «dommages causés aux entreprises américaines».
Inscription à :
Articles (Atom)