mercredi 11 octobre 2017

L’alcoolisation

La consommation excessive d’alcool, même de façon occasionnelle, a toujours des effets sociaux, médicaux et personnels néfastes. L’alcoolisation est considérée comme une pratique redoutable en raison des accidents et de la violence dont elle peut être la cause. Or, l’alcool est un produit plus largement consommé et plus valorisé que le tabac ou que la drogue. Et chez beaucoup de jeunes des quartiers, on a d’autant plus de « profil » qu’on est en capacité de consommer en importante quantité les boissons alcoolisées. Consommer de l’alcool est un rite, un rite qui valorise, selon les schémas en vigueur chez beaucoup de jeunes. L’alcool le plus répandu est la bière. Souvent, et s’ils en ont les moyens, les jeunes y associent les sodas fortement alcoolisés. La prévention de l’alcoolisation est complexe. Il est plus facile de lutter contre le tabagisme! La première raison est que les pratiques liées à l’alcoolisation sont semi-privées, voire totalement « secrètes ». La seconde raison est que les politiques de prévention visent surtout la lutte contre les conséquences de l’alcoolisation. L’abus d’alcool est traité dans sa conséquence, l’ivresse, alors qu’il faut en cerner aussi les causes. Les risques liés à l’ivresse sont connus : nombreux passages à l’acte dans les comportements à risque, les violences, les accidents de la route, les conduites sexuelles déréglées, la diminution des aptitudes, en particulier dans le domaine scolaire et intellectuel. En travaillant sur les causes de la surconsommation d’alcool, en prévenant l’alcoolisation juvénile, on s’engage sur un travail en profondeur dont les résultats sont probants. Ces actions doivent être menées en priorité auprès de groupes « à haut risque ». Le facteur religieux peut être déterminant. Chacun sait que l’islam prohibe l’alcool et les drogues de manière catégorique. Les jeunes qui « entrent en islam » ou se réislamisent sont bien encadrés par les associations islamiques et leurs formateurs. Ces derniers connaissent les parcours des jeunes des quartiers et sont en mesure de faire un travail de responsabilisation. D’autres sphères d’influence sont comparables à la sphère religieuse. Il s’agit surtout des exigences liées par exemple à la pratique d’un sport de haut niveau. Une forme physique parfaite est de rigueur.