jeudi 21 mai 2015

Fidéliser ses salariés

Tout au long de ma carrière, j'ai travaillé pour des entreprises qui avaient peu, voire pas du tout, de connaissance en management, et étaient incapables d'entretenir la stimulation commerciale. Dans ces boîtes dépassées, on demandait donc aux employés de se donner à 200 % mais on leur apportait très peu (voire rien) en compensation. Tout donner pendant des semaines pour récolter au final des cacahuètes, ça met d'abord un peu sur les nerfs, mais ça finit surtout pas démotiver le salarié le plus énergique. L'entreprise pour laquelle je travaille aujourd'hui semble heureusement être un peu plus évoluée : elle sait reconnaître le travail fourni ; et quand elle organise un challenge commercial, la dotation est systématiquement à la hauteur de l'effort demandé. Du coup, c'est avec joie que j'accueille chaque challenge commercial, et chacun se bat comme un lion pour remporter la mise. L'année dernière, j'ai ainsi remporté un MacBook, un rameur (que je n'utilise pas, certes, mais je l'ai tout de même gagné et j'en suis fier), des places VIP pour des matchs de foot... Si je me réjouissais déjà de ce quatorzième mois en produits divers, j'ai décroché le mois dernier un voyage de presque une semaine en Nouvelle-Zélande, sur la terre du Seigneur des Anneaux. Un voyage thématique que je ne suis pas prêt d'oublier ! Pourtant, au début, je dois avouer que je n'étais pas franchement chaud pour y participer. Je craignais que les activités organisées sur place soient un peu trop touristiques à mon goût. Vous avez déjà certainement connu ça, c'est le genre d' activité ultra-touristique où tout sonne faux : les personnages, les costumes, et même le décor. J'ai déjà eu l'occasion de vivre ce genre de moment au cours de voyages avec ma conjointe, et inutile de précisé que j'ai très peu apprécié. Mais mon entreprise a fait appel à une agence événementielle spécialisée, qui a tout organisé d'un bout à l'autre et nous a proposé un séjour parfait de bout en bout. N'est-ce pas de l'argent jeté par les fenêtres, me demanderait alors un de mes anciens patrons ? Quel bénéfice pour l'entreprise qu'un voyage au bout du monde ? Eh bien, en réalité, je crois que mon entreprise a gagné sur les deux tableaux, avec ce challenge commercial : elle a non seulement fait des heureux parmi ses salariés, mais elle a également largement contribué à améliorer la communication entre ceux-ci. Les participants forment une équipe plus que jamais, depuis ce voyage, et ont tissé des liens et une efficacité dans la communication qu'ils n'auraient pas pu acquérir dans le cadre du travail. Durant une longue période, j'ai changé de boîte comme de chemise. Mais je crois que c'est désormais fini. Quand on a goûté au bon management, il est impossible de revenir en arrière ; et plus difficile de partir, encore. Voilà un piège comme je les aime. Je vous laisse un lien pour en savoir plus sur le métier de l’incentive.


Amazon Business

Après les particuliers, les entreprises. Amazon.com part à l'assaut des entreprises avec le lancement d'"Amazon Business". Cette nouvelle place de marché doit permettre aux clients d'acheter en ligne tout un tas de produits liés aux entreprises. Certains seront uniquement disponibles sur la plateforme B2B. "Amazon Business" est en fait une extension de ce qui était autrefois "Amazon Supply", le site de gros du groupe lancé en 2012. À son apogée, Supply offrait environ 2,2 millions de produits à des millions de clients. Amazon Business sera beaucoup plus grand, offrant des centaines de millions de produits, certains exonérés de taxes, d'autres livrables gratuitement dans les deux jours, explique le géant du e-commerce

Google veut soutenir la presse européenne

Google et les grands éditeurs de presse vont-ils faire la paix pour de bon ? Le géant internet et huit journaux et magazines européens ont trouvé un nouveau terrain d'entente, avec le lancement d'un projet baptisé "Digital News initiative" (Initiative pour le journalisme numérique) et doté d'une enveloppe de 150 millions d'euros. Il doit remplacer le Fonds pour l'innovation numérique de la presse (FINP), créé en 2013 sous l'impulsion de François Hollande et d'Eric Schmidt, le patron de Google. "Je veux faire mieux pour la presse, et je sais que nous pouvons faire mieux pour la presse", a déclaré Carlo d'Asaro Biondo, le patron des partenariats stratégiques du groupe en Europe, au cours d'une conférence organisée par le 'Financial Times'. Le journal britannique fait d'ailleurs partie des signataires de ce projet, tout comme 'The Guardian', l'allemand 'FAZ', l'espagnol 'El Pais', ou encore 'Les Echos'. Google, qui fait l'objet de poursuites de la part de Bruxelles pour abus de position dominante dans les recherches sur Internet, est aussi dans le collimateur des éditeurs de presse depuis de longues années. Ils lui reprochent de leur voler une partie de l'audience sur leurs sites internet, et de désavantager ceux qui mettent en place des contenus payants. Parfois, la réponse est radicale, à l'image de celle de l'Espagne fin 2014 : au nom du droit sur la propriété intellectuelle, le gouvernement demande désormais aux services d'actualité en ligne de payer une redevance aux sites dont ils reproduisent une partie des contenus... Une semaine après le vote de cette loi, le groupe fermait sa plateforme Google News dans le pays. Google explique dans un communiqué de presse que le projet lui permettra, aux côtés des éditeurs, de monter un groupe de travail, afin de dialoguer et d'explorer de nouveaux produits pour doper les revenus, le trafic, mais aussi l'engagement des lecteurs. Le groupe veut aussi soutenir l'innovation dans le journalisme numérique, en créant un fonds dédié - avec à la clef donc une enveloppe de 150 millions d'euros. Enfin, il veut participer à la formation des journalistes et proposera aux rédactions partenaires en Europe de leur envoyer des membres de ses équipes, pour travailler sur les compétences en matière de numérique. Lors de la présentation du projet, Carlo d'Asaro Biondo a expliqué qu'à terme, l'idée était de mettre en avant, dans Google News, les sites d'information affichant une marque forte, mais aussi une expertise, et des contenus à valeur ajoutée. "Mais soyons clairs : nous ne déciderons pas, nous Google, ou n'importe quelle autre industrie. Les consommateurs s'en chargeront". 'Le Financial Times' note que l'initiative ne fait pas l'unanimité puisque de grands noms de la presse, comme le groupe allemand Axel Springer, mais aussi News Corp, le groupe de Rupert Murdoch à la tête de plusieurs titres en Grande-Bretagne, ont refusé de s'associer au projet.