C'est vrai que c'est une performance, mais du coups, faut-il quand même se féliciter de vendre des armes ? Je parle ici du Rafale, machine de guerre. En déplacement mercredi à Mérignac (Gironde) sur un site Dassault, François Hollande s'est félicité du "succès remarquable" de la filière aéronautique de la France après la vente de 24 avions Rafale à l'Égypte.
Avant de se rendre à Madrid, pour rencontrer le chef du gouvernement espagnol, François Hollande a fait un détour, mercredi, près de Bordeaux. Sur le site de Mérignac (Gironde) de Dassault Aviation, le chef de l'Etat a salué la vente de 24 avions Rafale à l'Égypte, un "succès remarquable" pour la filière aéronautique de la France mais aussi un exemple et un espoir pour toute son économie.
Premier président français à avoir visité les chaînes de montage du site de l'avionneur à Mérignac, François Hollande a estimé que le Rafale a désormais "une nouvelle notoriété et une nouvelle reconnaissance, est aujourd'hui un avion qui a tout pour réussir sur la scène internationale". "Il faut continuer les discussions avec l'Inde", qui avait manifesté son intérêt pour l'avion de combat français, "mais il faut aussi aller voir les autres pays" qui s'y étaient intéressés, a souligné le Président devant des journalistes.
Lire aussi : Vente des Rafale, les coulisses d'une grande première
Un contrat sera-t-il signé avec l'Inde?
Il s'est toutefois refusé à donner davantage de précision sur ces pays : "Il y en a quelques-uns mais je ne vais surtout pas les révéler parce que ce qui compte c'est d'avoir un temps de négociation discret" pour éviter les déceptions et mener les discussions à terme.
Le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier, s'est lui montré optimiste pour la signature d'un nouveau contrat de vente de Rafale, estimant avoir "des chances certaines d'en faire un deuxième en 2015". Interrogé sur les avancées des négociations de vente de 126 Rafale à l'Inde, il a tenu à se montrer "prudent" car "ce n'est pas fait" mais, a-t-il dit, "on a un partage contractuel sur lequel on est d'accord, maintenant il faut finaliser le contrat". Source: Avion de chasse.
lundi 16 mars 2015
Ils vont taxer l'internet
Dans l’état actuel de la France, taxer, c’est mourir un peu. C’est pourquoi les ministres de notre belle et grande république s’emploient à taxer avec minutie et précaution, sans que ça se voit trop, pour éviter de tuer l’hôte. C’est le cas de Fleur Pellerin, la ministre de l’interweb et des lolcats, et habituée de ces colonnes. Depuis son arrivée au gouvernement, elle veut absolument faire cracher Facebook et Google au bassinet. Elle a peut-être enfin trouvé comment faire…
Et comme dans les autres secteurs et pour les mêmes raisons, il faudra faire ça en douceur. L’idée de base est simple : Google et Facebook (ainsi que d’autres entreprises dont le développement est assuré par Internet) sont deux grosses sociétés bien dodues et bien juteuses, dont tout le potentiel fiscal n’a pas été exploité : du point de vue des suceurs de taxe, ces gros animaux sont, en effet, particulièrement appétissants mais, hélas, trop bien protégés et surtout installés suffisamment loin de l’enfer fiscal pour échapper au plus gros de la ponction. À cette situation désagréable d’un festin potentiel difficile à réaliser, il faut ajouter l’ambition habituelle du politicien moyen qui ne désire rien tant qu’accrocher à son palmarès l’une ou l’autre victoire médiatique qu’il pourra revendiquer sur les plateaux télés.
Fleur PellerinFaire s’agenouiller de grosses boîtes américaines, leur soustraire quelques centaines de millions (des milliards, peut-être), voilà qui est alléchant tant sur le plan financier que sur le plan médiatique. Pas étonnant, dès lors, que la ministre déléguée en charge de l’innovation fiscale, des réseaux d’affaires et des GIFs animés pousse à la roue d’une taxation générale de ces gros acteurs depuis qu’elle est arrivée en poste. On pourrait presque parler d’un trouble compulsif si sa motivation n’était pas, finalement, tout ce qu’il y a de plus rationnel : choper les grands de l’Internet, c’est tout bon pour elle.
Évidemment, les épisodes qui marquèrent l’innovation fiscale de Fleur furent remplis d’embûches : la dernière idée en date, qui consistait à découper internet en petite tranches amusantes et à proposer du forfait en fonction de l’usage, n’a pas reçu un accueil très chaleureux, tant de la part des internautes que de la part des Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) qui perdent pas mal de temps à payer des taxes par-ci, des cotisations par là et remplir des Cerfa trucs et muches le reste du temps sans, en plus, s’imposer une nouvelle segmentation de leur marché en proposant des forfaits ridicules « Tout Internet Sauf La Vidéo Pour Seulement 12.33€ HT par mois ! » ou « Youtube Non Stop Mais Sans Google pour 8.99€ TTC, c’est possible » …
Y aurait-il du racisme anti... blanc ?
Surprise, stupéfaction, étonnement et ébahissement : le racisme anti-blanc existerait un peu tout de même et, plus fort encore, serait condamnable au même titre que le Racisme Officiel, celui tourné contre les Pas-Blancs. Avec cette jurisprudence qui vient de s’écrire, de nouveaux territoires juridiques s’ouvrent à l’exploration du vivre-ensemble par les citoyens français de toutes les couleurs. Youpi.
Toute l’histoire se passe en septembre 2010 : un certain Terrence Cheval, vendeur de son métier, se fait agresser par deux individus (l’homme à homme est rare, de nos jours, comme le courage, sans doute, de se battre d’égal à égal, sans arme du coté de l’agresseur) dont l’un, Arnaud Djender, finit par se faire attraper. Défavorablement connu des services de police, comme on dit pudiquement d’un type qui a un casier déjà long comme le bras, ce dernier est accusé, en plus d’avoir tapé dans la viande de Cheval, de l’avoir copieusement insulté avec des injures à caractère raciste.
Évidemment, dans les articles de presse qui relatent l’affaire, c’est un peu confus puisque dans cette agression, tout le monde est blanc (mais si), ce qui rend le caractère raciste des injures plus délicat à comprendre, et oblige les pisse-copie à des danses du ventre autour du pot pour ne pas dire que l’agresseur est de type « maghrébin » ou « un truc du style mais pas noir ». L’aspect comique de la non-discrimination chromatique des journalistes est flagrant lorsqu’il s’agit d’expliquer la déposition de notre agresseur :
Lors d’une déposition en mars 2011, lors de laquelle le prévenu niait encore l’agression, des clichés de lui-même lui on été soumis, sur lesquels il avait affirmé ne pas se reconnaître. Pressé de décrire la personne y figurant, il évoque un homme « de type arabe ».
Plus facile, en revanche, de glisser avec souplesse sur le casier du guignol ; pour le coup, les scribouillards ont l’habitude. L’aimable agresseur est – c’est ballot – en état de récidive et risque donc jusqu’à dix ans de prison. La procureure requiert donc quatre ans de prison dont un avec sursis. Comme on le voit, le risque de ces dix ans est donc très théorique. Après tout, ce n’est peut-être que sa première récidive, hein. Comme tout le monde, il a le droit à une troisième chance. Ou une quatrième, allez savoir. Disons une huitième et n’en parlons plus :
l’homme a déjà été condamné à sept reprises, notamment pour des affaires de stupéfiant, détention d’armes et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
Certes, on m’objectera qu’il n’a pas récidivé sept fois pour agression (encore qu’il avait déjà été condamné pour des faits de violence). C’est exact, mais on aurait alors aussi la présence d’esprit de ne pas trop insister, vu les chefs de condamnations qui ne sont pas, exactement, de la petite broutille. En tout cas, manifestement, après sept condamnations, il n’a pas encore bien compris que la société attendait de lui un comportement un peu plus idoine. Et d’ailleurs, pourquoi l’aurait-il, puisque tout indique qu’il ne sera pas derrière les barreaux très longtemps (trois ans, c’est une peine courte, et la probabilité qu’il fasse effectivement une année complète est réduite).
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